it's where my demons hide, ft. scar

Chieuse dites-vous ? A peine. Tu n'es qu'une femme après tout, et les femmes ne sont-elles pas connues pour être de parfaites créatures qui peuvent vous rendre la vie invivable ? Mais toi, tu es sûrement la pire. Surtout avec Oscar, ton cher colocataire. Tu lui mènes la vie dure. Tu adores l'embêter, l'espionner, traîner dans ses pattes à longueur de temps. Il déteste ça à vrai dire, et c'est bien pour ça que tu continues, s'il aimait ça, t'arrêterait sûrement. Il te crie après, un peu trop souvent, et tu ripostes toujours, si bien que la majorité du temps, vos cris résonnent dans l'appartement. Mais ça ne dure jamais longtemps, parce que vous vous appréciez trop pour rester fâcher. Et puis toi, t'arrive pas à être en colère contre lui, sa bouille te fait trop vite fondre, même si tu ne lui avoueras jamais, même sous la torture. Mais ce soir, il va sûrement te détester. T'es censée être adulte, mature, responsable, mais avec lui, tu n'arrives pas à l'être, en sa présence tu redeviens une gamine insupportable.

Tu es allongée dans ton lit ce soir-là, à regarder le plafond et tu t'ennuies. Le sommeil ne vient pas à toi, comme depuis quelques jours. Et pourtant tu travailles comme une acharnée, tu devrais être fatiguée ! Mais non. Non, toi t'es là, depuis une heure à regarder le plafond. Même compter les moutons ne marche pas, vous imaginez ? Alors tu repousses les couvertures et tu te lèves.
A pas de loups, tu sors de ta chambre et te diriges vers celle d'Oscar. Tu pousses sa porte, doucement et voit sa silhouette sous la couette. Il doit sûrement dormir. Tu entends son souffle régulier et ses légers ronflements qui approuvent ta pensée. Une idée émerge dans ton esprit un peu trop barré, un peu trop fatiguée sans doute. Un sourire naît sur tes lèvres et tu t'approches du lit, discrètement afin de ne pas le réveiller... Pas pour le moment en tout cas. Et là tu lui sautes dessus, t'étalant de tout ton long sur son corps endormi. « SCAAAAAAAAAAAAR ! » Ton cri résonne dans le silence de votre appartement. Tu retiens ton rire. Il va te tuer, te découper en morceau et te jeter au fond d'un fleuve. Il va te haïr, mais tu t'en fiches. T'en as marre de rester toute seule dans ton lit alors que lui dors tranquillement, c'est injuste après tout.
Tu te glisses à ses côtés, sous sa couette, avant qu'il n'ai le temps de riposter, parce que le froid commence à envahir ton petit corps vêtu d'un simple boxer que tu lui as emprunté et d'un débardeur. Dans l'obscurité, tu distingues à peine son visage, et tu souris en pensant à la réaction qu'il aura dès qu'il aura ne serait-ce qu'un minimum émergé de son profond sommeil.
C'est certain, il va te tuer.