t'as pris des coups. ils étaient douloureux mais tu commences à t'habitude. t'as empoché 300$, c'est pas négociable dans ta situation. t'as perdu, ça aussi ce n'est plus négociable. t'as pas la carrure pour ce genre de combats et pourtant, tu t'acharnes à les faire. t'as pas d'autres job, de toute façon. et ça serait trop compliqué que de retourner voir tes parents et demander leur aide, ni celle de ta soeur d'ailleurs. tu t'en sortiras toujours, tu l'as toujours fait. alors t'essuies le sang qui perle de tes lèvres et tu soupires. tu frappes le mur, ton poing ne ressent rien, tes phalanges sont déjà tuméfiées. le combat a été rude, mais tu ne t'épuises pas pour autant. y a ce feu en toi qui brûle depuis ton retour. le souvenir de ces morts, de cette balle et la douleur qui se réveille systématiquement dans ta jambe lorsque tu combats. un véritable handicap, même si t'as fait ton deuil depuis le temps. t'es pas du genre à te plaindre, alors tu enfiles tes vêtements et tu quittes les lieux, en douce. les combats sont clandestins, changent d'endroit fréquemment et te laissent toujours ce goût amer dans la bouche. tu détestes tout ça, mais tu t'y résous tant bien que mal. la clarté du jour t'aveugle, tu pensais que la nuit était déjà tombée depuis longtemps. tu grommelles des jurons incompréhensibles avant de refermer ta veste. le vent s'est levé, sur les hématomes, ça brûle. tu soupires, tu baisses le visage et t'avances. l'oeil au beurre noir et la lèvre ouverte, tu fais plus peur qu'autre chose mais tu t'en moques. harlem, tu connais très peu cette partie de la ville et tu ne désires pas y traîner d'avantage. tu bifurques à un coin de rue, t'aurais pas dû... tu te retrouves face à elle, et ton estomac se serre. "elya." tu dis lorsque ses yeux se posent dans les tiens. la meilleure amie de ta soeur, manquait plus que ça. tu restes droit devant elle, masquant comme tu peux ta jambe qui boîte légèrement. qu'elle s'en aille, qu'elle trace la route et te laisse seul. le problème, c'est que tu la connais, trop bien.

Ayrton et Elya

Enfilant une tenue de course je quitta mon appartement pour mon entraînement quotidien arpentant les rues de New York, qu'est ce que j'adore cette ville. Même si je voyage pas mal je dois dire que rien n'est mieux que de se retrouver chez soit. Courant à travers la ville je me retrouva dans les rues d'Harlem un quartier où je ne vais pas souvent mais que j'apprécie tout de même; beaucoup pensent que c'est qu'un quartier mal famé mais on y retrouve pleins de trésors. Au coin d'une rue je me retrouve face à face avec Ayrton visiblement amoché, que faisait-il ici, pourquoi est-il dans cet état voici les nombreuses questions que je me pose actuellement. Ce n'est pas vraiment une amitié parfaite entre nous bien au contraire, je ne sais pas pourquoi il se montre aussi froid, blessant parfois et solitaire. D'accord il a dû connaître des choses horribles au combat mais ce n'est pas une raison pour en vouloir à la terre entière et surtout ce n'est pas une raison pour agresser les autres sans raison. Ayrton, qu'est ce que tu as eu ? C'est quoi ce sang et les marques là ? Tu t'es battu avec qui ? demandais je sans perdre de temps m'approchant un peu de lui pour voir d'avantage, bien sur il eut un mouvement de recul. Ne fait pas ta fillette et laisses moi regarder ! ajoutais je sans attendre, il a l'air de s'être battu, qu'est ce qui lui prend encore ? Le tee shirt abîmé, le visage tuméfié il n'y a à présent aucun doute sur le fait qu'il s'est battu avec quelqu'un, pourquoi les garçons doivent toujours se battre et faire n'importe quoi ?! Ayrton me fait tellement penser à mon frère et son caractère de merde ! On va à l'hôpital maintenant, il faut qu'on te soigne, je crois même que pour cette plaie il te faut des points ! dis je sans ne serait-ce que l'écouter un peu l'attirant par le bras pour l'entraîner de force, bien sûr comme je m'y attends il ne se laisse pas faire, râlant au passage sans que je comprenne quoi que ce soit ; cela va être une sacré galère.
Si Juliette le voit comme cela c'est évident qu'elle va paniquer et s’inquiéter pour lui, sachant qu'elle travaille à l'hôpital je n'ai pas le choix de lui dire, peut être qu'elle n'est pas de garde et qu'il évitera sa soeur, c'est à lui de voir mais c'est hors de questions que je le laisse dans un état pareil.

sa réaction ne se fait pas prier et comme tu l'avais imaginé, elle est beaucoup trop exagérée. tu ne supportes pas ces effusions de bon sentiment qu'on peut avoir à ton égard, moins encore lorsqu'elles viennent de quelqu'un comme elya. pas que tu ne l'apprécies pas, mais elle est la meilleure amie de ta soeur et, par définition, de son côté plutôt que du tien. tu sais qu'elle n'hésitera pas à aller voir ta soeur dès que t'auras tourné le dos pour reprendre ta vie normale, d'ailleurs, c'est bien ce qui te dérange le plus lorsque tu l'entends te dire "ayrton, qu'est ce que tu as eu ? c'est quoi ce sang et les marques là ? tu t'es battu avec qui ?" ça fait trop de question à encaisser d'un coup, trop d'informations pour ta tête encore un peu étourdie. tu soupires, lorsqu'elle s'avance, tu recules d'un pas. "ne fait pas ta fillette et laisses moi regarder !" t'hésites pas à repousser les mains qu'elle tend vers ton visage pour observer, t'hésites pas à reculer encore d'un pas et à la fusiller du regard. "t'as pas mieux à faire que ça hawkins." t'utilises un ton sec et volontairement agressif. t'as pas envie de tergiverser avec elle, c'est pas nécessaire. tu la toises du regard "je vais bien." tu détaches chaque syllabe pour lui faire comprendre que t'attends rien d'elle sinon qu'elle trace sa route et te laisse rentrer. t'as un bus à prendre, et tu n'attends qu'une chose désormais, retrouver ton lit et t'y reposer. "on va à l'hôpital maintenant, il faut qu'on te soigne, je crois même que pour cette plaie il te faut des points !" sauf qu'elle l'entend pas de cette manière elya et déjà, tu sens sa main qui attrape ton bras. pire qu'un gamin qu'on traine de force chez le dentiste, tu campes sur tes pieds et tu tiens bon. t'as pas besoin d'elle, pour qui elle se prend ? énervé, tu secoues énergiquement ton bras pour lui faire lâcher prise et tu recules encore. "non mais tu te prends pour qui hawkins." tu la fusilles toujours du regard, prêt à tout pour lui faire comprendre que t'as besoin de l'aide de personne. "vas y seule à l'hôpital, je te dis que je vais bien. maintenant fiche moi la paix, bon sang." et tu soupires, t'es agacé, énervé et visiblement à fleur de pot. un mot de plus de sa part, et tu ne réponds plus de rien. d'ailleurs, tu sers l'un de tes poings contre ta cuisse, canaliser ta colère, t'as appris à le faire à l'armée. pas l'choix, faut accuser le coup sans répondre, tu peux décemment pas lever la main sur une femme, aussi agaçante soit-elle.

Ayrton et Elya

Même si je ne porte pas Ayrton dans mon coeur surtout quand il joue au plus malin, je dois dire que cela me fait beaucoup de peine de le voir ainsi. Dans quelle galère s'est-il encore lancé ? Pourquoi se mettre dans un état pareil ? Il fut surpris de me voir forcément vu le quartier ici, c'est plutôt non fréquentable mais peu importe cela ne me dérange pas de m'y trouver, que pourrait-il m'arriver après tout ? Rapidement je regarda son état de la tête au pieds, ses coups, sa lèvre, tout ce sang ; voilà pourquoi tout mon débit de questions commença afin de savoir ce qu'il avait eu et avec qui il s'était bien battu. Comme prévu il m'envoya balader et fit même un pas e arrière quand j'approcha mes mains de lui, il fait encore sa tête de mule, rien ne pourrait donc l'apaiser ? Il me demanda si je n'avais rien de mieux à faire que d'être là, vu le ton sec qu'il a utilisé cela promettait encore d'être fun comme conversation, je n'avais aucune envie de me disputer avec lui bien au contraire. Oui effectivement j'ai mieux à faire que me prendre la tête avec toi, il faut qu'on te soigne alors oui j'ai mieux à faire qu'une dispute actuellement donc laisses la dispute pour demain me contentais je de lui répondre du tac au tac. Oui cela n'allait pas lui plaire mais à vrai dire je m'en fiche. C'est là qu'il m'avoua qu'il allait bien, mais pour qui me prenait-il à la fin, je ne suis quand même pas une idiote ; mais bien sûr tu vas très bien c'est vrai que ta lèvre et ton cocar nous le montrent bien ajoutais je en le regardant de plus prêt. J'avais horreur de son caractère de cochon quand je l'ai rencontré mais c'est toujours le cas actuellement, jamais je ne comprendrais qu'on puisse envoyer balader quelqu'un de la sorte. Je ne veux que l'aider.
Lorsque je lui parla de l'hôpital le traînant de force je compris que cela serait difficile parce qu'il resta sur place sans même bouger d'un pouce, qu'est ce que je croyais ce mec fait partis de l'armée alors forcément il a plus de force que moi. Je me prends pour une amie, pour une très bonne amie de ta soeur qui n'aimerait pas que je te laisse comme cela, pourquoi toi tu fais ton caractère à la con et que tu ne laisses personne t'aider ? Je veux juste .. t'aider confiais je en le regardant dans les yeux, oui je me montrais sincère avec lui et juste gentille même si actuellement il commençait à bien m'agacer. Lui ficher la paix, mais franchement je ne veux que l'aider rien de plus ni de méchant, je croise les bras sur ma poitrine restant plantée devant lui, c'est décidé je vais le suivre jusqu'à ce qu'il me laisse l'aider. Jamais je ne le laisserais seul dans cet état.

elle a pas choisi le meilleur moment pour te rencontrer, elya. et même si tu peines déjà à la supporter en temps normal, aujourd'hui, c'est encore pire. tu sors tout juste d'un combat dont t'as pas l'droit de causer, t'as les muscles en charpie et ton corps te fait atrocement souffrir. voir un médecin ? oh la douce illusion, tu sais très bien que t'en n'as pas les moyens, pour commencer, et que tu ne peux pas prendre le risque que ta soeur apprenne ce que tu fais de ta vie. pauvre petite chose, elle nage dans la douce illusion qu'un jour on pourrait te changer, comme tes vieux, sauf que toi, t'es plus là depuis longtemps. mort à l'intérieur, ton âme est restée sur le champs de bataille même si ton corps a été rapatrié en amérique. tu souffles, tu râles, parce qu'elya ne va pas te lâcher et tu la maudis d'avoir croisé ta route aujourd'hui. "oui effectivement j'ai mieux à faire que me prendre la tête avec toi, il faut qu'on te soigne alors oui j'ai mieux à faire qu'une dispute actuellement donc laisses la dispute pour demain" tu soupires en roulant des yeux. pourquoi, pourquoi elle ne lâche pas l'affaire ? et pourquoi elle ne te laisse pas poursuivre ta route, seul. t'as rien demandé à personne toi, t'as jamais voulu de leur peine et de leur compassion. qu'ils restent à leur vie et te laissent à la tienne. "mais bien sûr tu vas très bien c'est vrai que ta lèvre et ton cocar nous le montrent bien" tu glisses ton doigt sur ta lèvre, tu t'étais pas forcément rendu compte de ton état avant qu'elle ne soulève l'information. ça te fait mal, tu soupires encore. t'as l'air de quoi finalement ? d'un pauvre type passé à tabac. tu baisses les yeux sur ton t-shirt, t'as pas fier allure. "et alors, qu'est-ce que ça change ?" tu lèves les yeux vers elle, tu la défies du regard, comme toujours. "j'ai pas de compte à te rendre, hawkins." tu n'as jamais été aussi froid avec elle qu'en ce moment, mais t'es bien déterminé à ce qu'elle s'en aille et te laisse retourner à tes occupations. y a ton lit, quelque part, qui t'appelle et tes muscles sont fatigués, épuisés. pas certains qu'ils tiennent le choc jusqu'à ton appartement mais t'as pas tellement le choix. tu te débats, tu refuses de te laisser trainer à l'hôpital. tu préfères crever chez toi avec fierté que d'admettre tes faiblesses et te faire soigner, en chien de fusil. l'orgueil est une chose assez complexe qui te poussera sans arrêt dans tes retranchements. "je me prends pour une amie, pour une très bonne amie de ta soeur qui n'aimerait pas que je te laisse comme cela, pourquoi toi tu fais ton caractère à la con et que tu ne laisses personne t'aider ? je veux juste .. t'aider" tu éclates de rire, tu sais pas pourquoi, mais c'est plus fort que toi. et même si c'est douloureux, tu continues de rire encore un peu histoire de lui faire comprendre à quel point ce qu'elle vient de te dire est ridicule. "si tu crois que juliette en a quelque chose à faire de son pauvre frère, tu la connais mal." tu recules encore d'un pas, sans la quitter du regard. "elle et moi n'avons plus rien à nous dire depuis bien longtemps." tu ricanes. "va adopter un chien à la spa si tu veux faire une bonne action, hawkins. c'est pas en essayant de me sauver moi que tu réaliseras quoi que ce soit." tu souris en coin "maintenant, si tu permets, je suis épuisé."

Ayrton et Elya

En voyant Ayrton dans cet état là je fus totalement forcée de m'arrêter et de prendre de ses nouvelles même s'il n'avait visiblement aucune envie d'avoir de mon aide comme toujours il se montra froid, distant et rebelle avec moi. Sans perdre de temps je lui confia que j'avais mieux à faire que de me prendre la tête avec lui mais qu'il allait devoir se soigner en laissant les disputes pour le lendemain, il avait l'air d'aimer les disputes dès qu'il se trouvait avec moi. Il continua de me tenir tête en disant qu'il allait très bien , je détestais le fait qu'on me prenne autant pour une idiote et là c'était encore une fois le cas, « ce que cela change ? Rien du tout effectivement mais ce n'est pas mon genre de laisser les gens comme cela du jour au lendemain », selon lui il n'avait rien à me rendre. « Non mais tu t'entends parler un peu ? Tu penses qu'à ce que tu veux toi, sans penser aux conséquences, j'essaye juste d'être sympa mais c'est vrai j'oubliais tu ne sais pas ce que s'est d'être sympathique » répondis je au tac au tac à Ayrton. Il avait dû se mettre dans une drôle de galère pour finir dans un état comme celui-ci, c'est quand même bien dommage qu'il ne fasse pas un peu plus attention à lui.
Quand il me demanda pour qui je me prenais j'avoua que je me prenais pour son amie et surtout une bonne amie de sa sœur car cette dernière n'aimerait pas le voir dans cet état là et encore moins si je le laissais là tout seul. Selon lui sa sœur s'en moquait de lui, les relations entre frère et sœur sont parfois trop compliqué mais cet état là aurait pû calmer les choses entre eux, « arrêtes de faire ton calimero, ma sœur s'en moque, j'ai rien blablabla.. pour une fois laisses quelqu'un t'aider et te sortir de cette galère » dis je en l'écoutant me dire d'adopter un chien, franchement il ne me connaissait pas du tout et il racontait des choses sur mon sujet qui n'étaient pas vraies bien au contraire. « Je ne suis pas comme ça Ayrton, tu le serais si tu prenais cinq minutes pour connaître les autres personnes, le monde ne tourne pas autour de toi et ta vie » ajoutais je en le regardant, okay il avait peut être ses soucis mais tout le monde en avait ; là l'important était de soigné ses blessures. « Tu es épuisé ? Très bien moi tu me fatigues tu aimes que les disputes et repousser les gens.. ça va cinq minutes quand même » dis je en m'énervant, qu'est ce qu'on pouvait ajouter de plus à cette conversation, de toute façon il était borné et on ne pouvait rien changer.